DEBOUT CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Novembre 2023

La Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes est un temps fort pour sensibiliser, mobiliser, plaider en faveur de changements et soutenir les victimes. Mais toute l’année par ses actions, la municipalité contribue à l'effort global pour mettre fin à ces violences et à promouvoir l'égalité des sexes. 

118 féminicides en 2022, le chiffre du collectif Nous Toutes est glaçant. Chaque année, 94 000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viol. Le 25 novembre, la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes rappelle au public l'ampleur et la gravité de ces violences. Elle vise également à sensibiliser à leur prévalence, à encourager les victimes à briser le silence et à dénoncer ces actes. Cette journée a pour objectif de soutenir les victimes, de mobiliser la société civile, de promouvoir des politiques publiques pour éradiquer ce fléau et d'éduquer les générations futures.

TOUT AU LONG DE L’ANNÉE

Tous les ans, la municipalité s'engage dans cet événement en l'élargissant. Durant deux semaines, elle proposera une programmation élaborée en partenariat avec des professionnels et des structures spécialisées. « Nous avons souhaité aborder les différentes formes de violence, décentraliser les initiatives dans les quartiers pour toucher un public aussi large que possible, en particulier les jeunes », explique Clémentine Bretagnolle, responsable du service Droit des femmes et Égalité à la mairie. Cependant, la ville s'engage tout au long de l'année dans la prévention des violences familiales et conjugales, le soutien aux victimes, la coordination des actions et des intervenants, ainsi que la formation des professionnels et des agents municipaux. En 2020, la commune a créé l'Observatoire municipal des violences faites aux femmes pour coordonner ces efforts.

Sensibiliser et informer le jeune public, les inciter à réagir et à agir, sont des missions menées régulièrement. Le projet « Mieux vivre ce corps qui change » a permis à près de 200 élèves de CM2 de prendre conscience du respect entre les filles et les garçons. Nathalie Moreira, psychologue à la Maison de la prévention-Point écoute Jeunes, se rend dans les lycées et dans les collèges pour sensibiliser les élèves de troisième. « Les jeunes s'expriment assez facilement, mais ils sont toujours surpris devant l'ampleur et la gravité des situations », explique-t-elle. « Les filles craignent principalement les agressions sexuelles, tandis que les garçons redoutent davantage les agressions physiques. » Elle initie des discussions en classe sur le sexisme et ses conséquences sur les comportements, met l'accent sur la notion de consentement, explique la législation et présente des statistiques. La thérapeute anime des permanences deux fois par mois dans les établissements, en plus des entretiens au Point écoute jeunes. « Les filles sont plus nombreuses à témoigner et beaucoup sur des violences intrafamiliales », constate-t-elle. Les violences faites aux femmes incarnent le symbole le plus brutal de l'inégalité qui perdure dans notre société.

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