FAIRE VALOIR SES DROITS

Février 2024

Différents dispositifs d’aide existent pour faire face à des factures d’énergie de plus en plus élevées. 

« Entre 8,6 % et 9,8 % selon les contrats. » C’est la hausse des tarifs d’électricité au 1er février selon le ministre de l’Économie interrogé sur le plateau de TF1 le 21 janvier. Une annonce qui a fait réagir l’UFC-Que Choisir qui dénonce une hausse « sans lien avec les coûts réels de production de l’électricité en France et s’alarme des conséquences dramatiques qu’elle aurait sur les ménages. » L’association a donc demandé au gouvernement « d’œuvrer pour la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs en gelant la hausse du tarif réglementé de vente d’électricité, ou a minima en la limitant afin qu’elle n’excède pas 2,5 %, c’est-à-dire l’inflation attendue en 2024. » En vain ! Avec les augmentations de février 2022, février 2023 et août 2023, c’est donc une hausse totale de 43 à 44 % qui a été observée sur deux ans.

DES AIDES EXISTENT

Une montée des prix qui, forcément, pèse sur les familles : « l’électricité, le gaz et, de manière générale, les charges représentent une part de plus en plus importante dans le budget des ménages, particulièrement celui des plus précaires », confirme Laura Savoldelli, directrice du Centre communal d’action sociale (CCAS). Pour les soutenir, en plus des aides nationales et départementales, la ville a mis en place un fonds d’aide spécifique. « Son plafond a été relevé en 2023 pour un budget alloué par la ville de 160000 € par an, note Mme Savoldelli. Pour en bénéficier, il faut obligatoirement passer par un travailleur social qui en fera la demande. Les dossiers sont, ensuite, étudiés en commission. » Si ce dispositif ne concerne pas uniquement les fluides, en 2023, l’énergie et l’eau ont représenté 49 dossiers (8 ont été refusés) soit 10 094,64 €. « Il est difficile de quantifier exactement, sur les aides demandées, l’impact de l’énergie, cette dernière ayant des conséquences directes sur d’autres aspects de la vie. Par exemple, une demande d’aide alimentaire(NDR: lire p.13) peut découler de factures d’électricité trop lourdes à supporter. »

LUTTE CONTRE LE NON-RECOURS

Aides aux impayés d’énergie, de gaz et d’eau, chèques énergie de l’État et du département, aides du CCAS : de nombreux dispositifs existent. Cependant, comme pour l’ensemble des prestations sociales, beaucoup d’ayants-droits ne les demandent pas que ce soit à cause de la honte, de difficultés à trouver les bons interlocuteurs ou par manque d’information. Afin de lutter contre le non-recours, la ville a mis en place différents dispositifs. Par exemple, le dépliant « Énergie Eau un droit pour tous.tes » disponible en version papier dans les équipements publics et en version numérique sur le site de la ville dans l’onglet « logement aide aux impayés » de la rubrique « solidarité ». « Nous souhaitons également favoriser la diffusion de l’information sur la ville. Aussi, nous avons tenu en décembre un forum des bénévoles de la solidarité pour les former et les outiller sur ces problématiques et nous avons élargi à tous les bailleurs sociaux le fait de pouvoir solliciter une aide pour leurs locataires. L’objectif étant de simplifier les démarches en supprimant des strates et des barrières. » 

[+] D’INFOS : En cas de difficultés, contacter le CCAS ou l’Espace départemental des solidarités (EDS) pour s’informer sur ses droits et être orienté selon sa situation.
CCAS : ccas@fontenay-sous-bois.fr ou 01 49 74 75 49/66. EDS: 01 56 71 47 00.