
LE MUR QUI BAISSE LE SON
Un écran acoustique de 515 mètres de long a été érigé par la RATP le long d’un Point Noir du Bruit du RER A, avenue des Charmes.
Le train aura beau siffler trois fois, les riverains de l’avenue des Charmes ne compteront plus… La RATP a édifié un écran acoustique le long de la voie ferrée pour limiter les nuisances du RER A. Construit selon la loi de l’isolation phonique masse-ressort-masse, d’une épaisseur de 46 cm, de 4 m à 4,50 m de haut, il mesure 515 m de long, depuis le 47 de l’avenue des Charmes, au niveau des tunnels qui filent ou viennent du Val-de-Fontenay, jusqu’à la frontière avec Vincennes, moins une interruption à l’intersection de l’avenue de la Pépinière. Yoann Rispal, conseiller municipal délégué au Transport collectif et Pôle gare, relate : « Une partie de l’avenue avait été identifiée par la RATP comme un Point Noir du Bruit (PNB). Elle a mené des opérations de traitement acoustique des façades pas suffisamment isolées et lancé la construction de cet écran au premier trimestre 2023. Il y avait des inquiétudes concernant la hauteur de l’écran et son esthétique. Les retours sont positifs. Les riverains constatent une vraie réduction du bruit en fonction de la position de leur logement, qui fera l’objet d’une étude pour la mesurer. Certains riverains signataires d’une pétition contre le mur au départ le veulent désormais en bas de chez eux. » Avenue des Charmes, Alexandre, en route pour le travail, est sous le charme : « Je constate une amélioration. L’écran réduit les aigus, ces bruits métalliques stridents des roues sur les rails qui vrillent les tympans. » Pierre, lui, fulmine : « Le mur n’est pas assez haut!Je note une diminution d’un tiers des nuisances, mais je préfèrerais un mur plus haut pour encore moins de bruit! » Couleur rouille, dans le style corten, avec une structure en créneaux pour décourager les tagueurs, une jardinière l’agrémente tout du long. D’un coût de 10 millions d’euros, cofinancé par la Région, le Conseil départemental du Val-de-Marne, la Métropole du Grand Paris et la RATP, la ville ne supportera que le coût d’entretien du mur et des jardinières.