Enseignants, parents et municipalité se mobilisent contre des fermetures de classes annoncées dans les écoles fontenaysiennes.

Au début du mois de février, le rectorat du Val-de-Marne a dévoilé sa carte scolaire prévisionnelle pour la rentrée 2023. Au menu pour Fontenay, aucune ouverture. En revanche, cinq fermetures sont prévues : elles concernent la maternelle Langevin ainsi que les élémentaires Demont, Ferry, Rolland et Vaillant. Des fermetures conditionnelles, c’est-à-dire en attente des effectifs définitifs, sont annoncées dans les maternelles Lesourd, Pasteur et Wallon 1.

Certaines écoles, regroupant communauté éducative et parents, accompagnées par la municipalité ont alors commencé à se mobiliser. «  Courriers à l’académie, banderoles, pétitions et, même, un happening le 1er avril ! Même si, avec la grève contre la réforme des retraites, la motivation a été un peu plus volatile, nous restons mobilisés, explique Tiphaine Przychocki, représentante de parents d’élèves à Rolland. C’est important : il en va de l’avenir et du bien-être de nos enfants. L’équipe enseignante est super, mais elle ne peut pas faire de miracle : les effectifs sont trop hauts et les moyens trop bas ! D’autant plus à Rolland, où le public accueilli est plutôt défavorisé.  » Côté Ferry, une autre mesure inquiète : «  Nous allons accueillir, à mi-temps, une unité pédagogique pour élèves allophones arrivants, c’est-à-dire ne parlant pas français, nous dit un professeur. C’est très bien et nous sommes heureux d’accueillir ces élèves. Cependant, cela demanderait plus de moyens et non pas la fermeture d’une classe ! En dehors des 9h de cours spécifiques qui leurs sont dédiées, ces enfants seront accueillis dans les classes ordinaires. Comment leur faire cours dans de bonnes conditions, en prenant en compte leurs besoins, dans des classes de 25-26 élèves, voire 28 ou 29 pour certains niveaux ?  » Une nouvelle carte scolaire, actualisée, devrait être publiée courant juin. En attendant, la mobilisation continue. Pour en connaître les modalités (des «  nuits des écoles  » sont, par exemple à l’étude), les parents peuvent se référer aux panneaux d’affichage devant les établissements scolaires. Le cabinet du maire complète : «  Il faut faire poids. C’est grâce à la mobilisation des parents et des enseignants que les revendications aboutiront. Ils peuvent compter sur l’appui de la municipalité pour que les enfants puissent bénéficier des meilleurs conditions d’apprentissage possible.  »