
LES CHEMINS DE LA FOI
Le metteur en scène Didier Ruiz présente sa pièce, Que faut-il dire aux Hommes ?, dernier volet d’un triptyque consacré aux invisibles.
Après avoir réuni sur scène d'anciens prisonniers dans Une longue peine, des personnes transgenres dans TRANS (més enllà), en 2017 pour le premier et en 2019, pour le second, à la salle Jacques-Brel, Didier Ruiz revient avec Que faut-il dire aux Hommes ? Le metteur en scène, plusieurs fois en résidence artistique à Fontenay, présentera sa pièce le 24 janvier au théâtre Jean-François-Voguet. Ce spectacle clôturera un tryptique consacré aux invisibles engagés pour atteindre la liberté.
VERS LA CROYANCE
« Dans cette pièce, je me suis interrogé sur ce qu’est la foi, et notamment pourquoi des gens faisaient le deuil de beaucoup de choses pour s’y consacrer? Ce spectacle est né de rencontres faites avec différentes personnes porteuses de croyances, que j’ai souhaité réunir sur un plateau, pour voir ce qui les réunissaient plus que ce qui les opposaient. Dans une société en manque de spiritualité, où les religions sont synonymes de déchirements et de haine, il me semble que nous avons besoin de nous reconnaître, de nous retrouver. Ce n’est pas le phénomène religieux qui m’intéresse ici mais la spiritualité, la croyance », précise Didier Ruiz.
TÉMOIGNAGES
Sur scène, sept hommes et femmes de toutes confessions se partagent la parole :un frère dominicain, une religieuse qui a quitté les ordres, une pasteure protestante, un juif, un musulman, un bouddhiste et un chaman. Fasciné par leur parcours, le metteur en scène les fait témoigner de leur quotidien, leurs doutes, leurs désirs... Dans une scénographie très minimaliste, seul en scène ou à plusieurs, Adel, Marie-Christine, Grace, Olivier, Éric, Jean-Pierre et Brice, viennent raconter sur scène leurs propres histoires de vie.
Sans aucune prétention à détenir la vérité et sans certitude, les acteurs amateurs déroulent, d’une voix posée, les différentes étapes par lesquelles ils sont passés pour pouvoir atteindre cette liberté spirituelle. « Au fur et à mesure, on se rend compte que même s’ils ont des chemins de vie très différents, cela les mène à un endroit fort semblable. Ce spectacle met en exergue un autre regard sur la foi, loin de clichés que l’on peut parfois trouver, et permet de réfléchir sur notre acceptation de l’autre, tel qu’il est », souligne M. Ruiz. •
[+] D’INFOS :Le 24/01 à 20h, théâtre Jean-François-Voguet