VOLEZ-Y !

Février 2024

La comédienne et autrice fontenaysienne, Élodie Menant, sera sur la scène du théâtre Jean-François-Voguet vendredi 9 février pour la représentation de sa pièce Je ne cours pas, je vole !

« Est-ce qu’on a un destin? Est-ce qu’on le choisit? » La question est mystique, mythique, digne d’un sujet de philo au bac, et devrait, par suite, mettre vos neurones en short ! Il va y avoir du sport sur la scène du théâtre, le 9 février prochain : « Dans 40 minutes, moi, Julie Linard, je courrai la demi-finale du 800 m des Jeux olympiques. 12 ans que je m’entraîne pour ces 2 minutes de course! 12 ans que je rêve d’un destin en or. Aujourd’hui je vais marquer l’histoire... » Le personnage principal de la pièce Je ne cours pas, je vole ! trépigne dans ses starting-blocks, la métaphore pas l’objet, inutile au départ de cette distance d’athlétiste... Élodie Menant, à la plume et sur les planches, et sa co-équipière de succès, Johanna Boyé, à la baguette scénographique, inaugurent l’année encore mieux que le président de la République en t-shirt à J-200 : 2024, année olympique…

DU SPORT EN SCÈNE

« Le sport me fascine,déclare Mme Menant, qui, pour les amoureux des stat’, cumule 2 Molières et 8 nominations avec sa comparse metteuse en scène (elles avaient déjà collaboré sur la pièce Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty?Je ne cours pas, je vole! a été nominé cinq fois aux Molières 2023). Voir à quel point on peut souffrir pour grappiller des centièmes, c’est à la fois beau et absurde! Mais lorsque l’on réussit à repousser plus loin ses propres limites, qu’on gagne, qu’on est tout seul tout en haut, l’intensité émotionnelle est apothéotique! » Et c’est ainsi que Julie Linard, athlète fil rouge de la pièce, ne court pas mais vole ! « Marie-José Pérec, partie s’entrainer aux États-Unis pour retrouver le plaisir de courir avant les Jeux d’Atlanta, parle d’instants de lévitation dans ces moments de victoire où tout s’est déroulé comme prévu… Beaucoup d’athlètes ont des parcours très inspirants, qu’on aime le sport ou non! » Sur scène, d’autres légendes sont invoquées : Laure Manaudou qui n’aimait pas nager, Usain Bolt, passé du 400 au 100 mètres sur un pari (il était jugé trop grand pour la distance reine), Haile Gebrselassie, coureur de fond aux multiples records du monde, du 2000 m au marathon. Quant au personnage fictif, elle en dit un peu de son démiurge : « Comme moi, elle a vaincu son asthme grâce au sport qu’elle a débuté enfant. Je ne pratique pas le sport à haut niveau, mais je fais du sport tout le temps. Le sport m’a permis de repousser mes limites, d’apprendre à mieux me connaitre. J’avais envie de partager cette expérience et pourquoi pas donner envie aux gens de se connecter à leur corps. Le sport permet de s’affranchir de nombreuses barrières. C’est un médicament, un antidépresseur et une source de joie collective intense! Mais cette pièce raconteaussi l’histoire d’une jeune fille et de sa famille, et des conséquences d’une passion sur son entourage... » La réussite, à quel prix ? Pour soi, sa famille ? La reconnaissance, la connaissance de soi ? Entre ombre et lumière, succès, sacrifice et résilience... Avec Élodie Menant, le sport n’est pas que de la culture physique…

[+] D’INFOS : Le 09/02, à 20h, théâtre J.-F.-Voguet. À partir de 12 ans. 19 €. T. réduits : 12 €. Moins de 25 ans : 8 €. Billeterie : www.culture.fontenay.fr ou 01 71 33 53 35.
Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation.