L’éco-parc des Carrières René-Dumont est situé au cœur de la commune et culmine au sommet de la colline. Cet écrin végétal, refuge LPO*, va faire l’objet d’une extension conséquente. La démarche est en cours.

Grâce à l’acquisition par la ville de parcelles alentour, l’éco-parc des Carrières fera près du double de sa superficie actuelle (2 hectares). Dans l’anticipation de cette extension, une étude urbaine et paysagère a été lancée. En septembre dernier, le marché a été attribué à Emulsion, AEI, Ginger, Guam et Era Ingénieurs Conseil. Leur mission sera d’effectuer un diagnostic sur le secteur concerné, l’éco-parc et les parcelles qui lui seront intégrées.

TOPOGRAPHIE SINGULIÈRE

Comment faire la liaison entre l’espace urbain et le paysage ? Ce sera une question clé du projet. « Dans le cadre du diagnostic, une réflexion sera menée sur les diverses entrées du parc, les cheminements, et les liaisons entre le parc des Beaumonts et le Bois de Vincennes, car l’éco-parc des Carrières sera au cœur de la coulée verte traversant Fontenay, explique Lucille Pineau, cheffe de projet Urbain. Le travail portera également sur les usages de cette extension, du fait des caractéristiques paysagères. » En effet, le lieu présente certaines contraintes, entre les forts dénivelés et les carrières. L’objectif est ainsi de mettre en valeur la topographie spécifique du parc. « À l’issue du diagnostic, poursuit M^me Pineau, différents scénarios d’aménagement nous seront proposés. La Société publique locale Marne au Bois aura un contrat de portage sur les parcelles à acquérir et cherchera des subventions pour amoindrir le coût de l’extension. » Ce projet d’envergure recoupe de nombreux enjeux : l’agrandissement du parc proprement dit, l’intégration urbaine, la désimperméabilisation des parcelles alentour, la mise en valeur de la végétation spontanée, le renforcement de la trame verte et la connexion avec la coulée verte aux abords du stade André-Laurent. Au sein de la collectivité, plusieurs services et directions sont parties prenantes : les Espaces verts, les directions du Développement urbain, de l’Espace public, de la Mobilité et de la Biodiversité, le Développement Durable et de l’Habitat Durable et Solidaire.

Une réflexion est en cours quant à la gestion du talus, celui-ci n’étant pas praticable. L’idée à ce jour serait de mettre en place des ruches. « Il est également prévu la construction d’un belvédère au parc des Carrières, précise Mélanie Roger, responsable des Espaces verts. C’était l’un des projets retenus du budget participatif de 2022. L’étude a d’ores et déjà été effectuée. La porteuse de projet a validé le type de belvédère que nous lui avons proposé. Il sera moderne et érigé aux côtés des sculptures de Denis Monfleur. Le belvédère permettra une vue sur Paris d’un côté, et de l’autre, une vue sur le parc avec l’installation de chaises longues. Il sera réalisé au premier trimestre 2024. » L’objectif est de conserver un espace très végétalisé, tout en exploitant le dénivelé pour en faire une force au lieu d’une simple contrainte topographique, et en diversifiant les usages. Le parc des Carrières sera structurant et traversant, un espace riche de biodiversité.