UNE PLACE POUR TOUS

Février 2023

Hérissons, renards, pigeons, chauve-souris, abeilles…la variété des espèces indique une bonne santé de l’écosystème à Fontenay. Logique, la ville accorde toute sa place à la faune urbaine. 

«  Le Héron au long bec emmanché d’un long cou…  » L’oiseau de la fable de Jean de La Fontaine pourrait avoir les traits de l’échassier qui revient pêcher au printemps dans les bassins de l’Hôtel-de-ville. Le héron cendré à Fontenay symbolise cette faune sauvage qu’on imaginait chassée à jamais par le bruit et l’urbanisation. Renards, fouines, hérissons, pigeons, abeilles, chauve-souris, geais, rouge-gorge… nous cohabitons avec de nombreuses espèces qui trouvent ici le gîte et le couvert. Elles bénéficient des mesures de la municipalité pour préserver cette richesse faunistique jusque sous nos fenêtres.

La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a inventorié 19 espèces d’oiseaux dans le parc des Carrières, et 22 dans trois autres. En conséquence, en plus de l’écoparc, le parc de l’Hôtel-de-ville, ceux des Franciscains et des Épivans, sont devenus des refuges LPO. Étourneaux sansonnet, mésanges bleues, pics-verts, pinsons des arbres, pouillots véloces…écoutez-les chanter aux beaux jours. Les chauves-souris, inoffensives et boulimiques de moustiques profitent d’une baisse de la pollution lumineuse la nuit. L’interdiction des produits phytosanitaires, la création de prairies fleuries ainsi que la limitation du nombre de ruchers pour abeilles domestiques, bénéficient à leurs cousines sauvages. Victimes des automobiles, des tondeuses et des canicules, les hérissons dévoreurs de limaces dans les jardins trouveront peut-être leur salut dans les meules-gîte et de haies sèches qu’on leur aménage. Les renards viennent se régaler dans les poubelles et, parfois aussi dans les poulaillers. Mais, grands charognards ils sont friands de carcasses d’animaux et de petits rongeurs. On mesure les précieux services que nous rend cette faune urbaine, tout sauf nuisible.

La ville continue donc de renforcer ses pratiques pour la préserver. Donner sa place à l’animal sauvage c’est aussi le faire cohabiter avec les espèces déjà familières dans notre environnement. Celles-ci sont domestiques comme les chats libres, ou liminaires. Les pigeons par exemple, qui ont fait évoluer leurs comportements sauvages en se rapprochant des humains. La variété des espèces sur un territoire est un indicateur de la bonne santé de son écosystème. Fontenay est sur une bonne trajectoire.