DON’T LOOK UP : LES METEORES ARE BACK !

Février 2022

Après deux ans sans jouer, les hommes en armure de l’USF football américain déconfinent enfin sur le field du stade André Laurent. Et les Météores pleuvent sur la planète end-zone… 

Dimanche 30 janvier, les tribunes du stade André Laurent sont presque combles. Ça fait plaisir. C’est comme un renouveau, un printemps social. Plus d’une centaine de personnes sont installées face au soleil qui en met plein les yeux entre deux jours d’hiver. Don’t look up ! Sauf si vous portez des lunettes noires comme le Président de l’USF foot US, Ji-Pé Bertellin : « On est heureux d’être là. Notre ambition cette saison? Jouer.  » Les Météores font leur entrée. Ce jour-là, ils ont rendez-vous avec les Iron Mask (ça ne s’invente pas) de Cannes mais avant tout avec eux-mêmes. « Notre montée administrative en D2 nous a ramené du monde. Nous avons recruté plein de nouveaux dont certains venaient d’autres sports, comme Alexandre Lafleur, 197 cm de haut pour 140 kg de muscles, qui nous vient du MMA.Les Iron Mask étaient en élite l’année de la crise Covid, nous, en D3. C’est un vrai match test qui nous attend.  » Lors de la première journée de chasse au casque d’or, le 16 janvier, les Fontenaysiens avaient annihilé les gladiateurs adverses – les Myrmidons de Savigny-le-Temple – sur le score apocalyptique de 30 à 0. Question : ont-ils prévu une autre fin du monde pour leurs adversaires du jour ? 

Orange is the new trou noir

Don’t look up on avait dit ! Les Météores en ont pris plein la vue en première mi-temps : un touchdown encaissé sur une interception, un autre sur une passe laser du quarter-back (QB) cannois. 0 à 14. Sur la touche, le défenseur Amadou Keita, est fumasse ; ses dreadlocks dressées sur sa tête comme les vipères de la Gorgone, il harangue d’une voix mythologique : « Personne n’est au-dessus du lot en ce moment! Alors fermez-la et jouez! » Un ange passe et un nuage masque l’astre jaune. Si, illico, c’est le retour de l’hiver pour les spectateurs, sur le terrain, c’est l’embellie interstellaire. A 1’14’’ de la pause, le QB maison Yassine Bouhmidi trouve Hugo Sobczak dit Fletcher à la passe, qui évite un placage, zigue puis zague dans l’en-but. Touchdown ! L’écart est réduit in extremis avant le break : 7 à 14.

Une team en expansion

Au retour des vestiaires, c’est la folie, direct : Herbert Elociny intercepte en défense. Et le climat se réchauffe jusqu’à l’enfer avec une passe gagnante de dingue d’une trentaine de yards de Yassine pour son receveur préférentiel du jour : c’est le doublé pour Fletcher ! 14 partout. Sur le kick-off qui suit, le Iron Mask à la récupération tombe le masque et laisse échapper le cuir ovale ! Les Cannois ont la pression maousse, surtout que la défense des Mets ne se contente pas de gestes barrières : David de Oliveira sacke le QB cannois dans son en-but, ça fait safety et +2 points pour les Météores, qui passent devant au score pour la première fois du game, 16 à 14. Après une nouvelle interception des Fontenaysiens, le running-back noir et orange Junior Zohoré s’illustre à la course : 30 yards de slalom entre buffles et bisons direction la terre promise ! Touchdown ! 24-14 ! This is the end pour les Iron Mask ! Les Météores ont encore fait pleuvoir l’Armageddon sur leurs adversaires ! Jean-Philippe Dinglor, le head coach mythique des Met’s, félicite ses joueurs : « On a montré qu’on était une team. On doit être fier de ça. » Marc-Angelo Soumah, le directeur sportif, ancien international qui a pigé en NFL, de lâcher un petit mot avant de foncer sur le plateau de Bein Sport pour commenter les finales de conférence américaines : « C’est déjà un grand plaisir de renouer avec notre passion. On va tâcher de continuer à prendre du fun. » C’est bon, vous pouvez look up maintenant, d’autant que les Météores se sont depuis en sus imposés 7 à 0 face aux Gladiateurs à La-Queue-en-Brie, et sont au zénith de leur poule. Pourvu que ça dure…