L’ADN MADE IN JAPAN

Avril 2024

Aymeric Dupuy Vert-Pré, du quartier Jean-Zay, et Nowen Labri, des Larris, tous deux 18 ans, sont liés par leur passion commune des arts martiaux du pays du soleil levant… 

Il peut être ardu de distinguer ces deux-là, en particulier lorsque l’un porte son kimono de judo et l’autre son kim’ de karaté. Certes, les deux tenues sont identiques : blanches et 100 % coton. Sauf que Nowen Labri (à droite de la photo) le karatéka n’est que ceinture verte en judo... « J’ai obtenu ma ceinture noire 1erdan de karaté il y a deux ans. Je souhaitais étoffer mes compétences, dans le combat au sol notamment. Le judo est le complément naturel du karaté... » Made in Japan. « Nous pratiquons aussi le jiu-jitsu fighting, qui combine un peu les deux. » Par ailleurs, Nowen n’est pas le seul à avoir une zori (sandale japonaise) dans la discipline de son pote. Aymeric Dupuy Vert-Pré (à gauche sur la photo), ceinture noire 2e dan de judo, dit : « Quand Nowen a pris la présidence de la section karaté de l’USF, j’en suis devenu le trésorier pour l’épauler... » Nowen et Aymeric, Aymeric et Nowen, tous deux 18 ans et l’ADN qui voit l’Eden tout à l’Est, là où le soleil s’éveille, c’est l’histoire d’une symétrie synchrone, d’une gémellité cosmique, d’une amitié hélicoïdale… et de sens des responsabilités !

LE FUTUR DE L’AVENIR EST LÀ

Aymeric : « Au judo, il faut tout le temps se relever, c’est une belle métaphore de la vie... J’ai débuté à 8 ans. J’ai tout de suite adhéré au code moral du judo, à la discipline, au respect du maître et de l’autre. C’est très précieux, surtout dans un monde en perte de repères. Je ne pratique pas pour la bagarre, je ne suis pas un grand compétiteur, dit modestement le tout frais vice-champion départemental junior. Par contre, j’aime transmettre ce que j’ai appris. » Dans la section « voie de la souplesse », outre la communication sur les réseaux sociaux, Aymeric prend déjà en charge l’entrainement des minimes. Sitôt sa ceinture noire autour de la taille, il suivait la formation d’arbitre, terminant 2e au niveau départemental et 4e au niveau régional de la coupe du jeune arbitre avec une note de 18,5/20. « Sans arbitre, il n’y a pas de compétition. J’officie presque tous les week-ends et forme déjà des jeunes au rôle d’arbitre ou de commissaire sportif… » Le code moral que le karaté partage avec le judo, c’est aussi ce qui a séduit Nowen, « l’association d’une éthique à un sport, qu’on ne retrouve pas dans le foot par exemple. » Comme pour Aymeric, la compétition ne dicte pas sa marche à suivre à Nowen : « Je n’étais pas le meilleur, je n’étais pas le plus nul non plus. Ne pas faire de compétition ne signifie pas qu’on se désintéresse de la performance, ou que l’on n’est pas investi dans sa discipline. Avec Aymeric, nous faisons de la musculation pour être plus efficaces dans nos techniques, et je n’ai pas hésité à répondre présent pour prendre la présidence du karaté à l’USF. J’ai envie de réinsuffler le plaisir de la pratique dans la section, y compris chez les ados et les adultes où nous ne faisons pas le plein. Cela m’apporte une solide expérience de terrain en plus de mon apprentissage théorique en STAPS. Comme Aymeric, j’aime transmettre mon savoir, voir les petits progresser et faire vivre les valeurs de respect, d’amitié, et de courage. » Un nouveau jour se lève sur les sections nippones de l’USF.