WEEK-END SPORTIF

Juillet - Août 2023

Le programme sportif était chargé à Fontenay les 24 et 25 juin 2023 avec notamment deux événements organisés par des associations de jeunes des Larris et du Bois-Cadet ou la soirée boxe à la patinoire. Fontenay en sueur.

L’été a démarré en trombe à Fontenay. Aux Larris, le 24 juin, il y avait du monde dans la place tout autour du point chaud de la journée : le city stade emblématique du quartier. La Place, justement le nom de l’association de jeunes qui organisait la pre- mière édition de son Area Cup, un tournoi de foot comme une bouf-fée d’air frais un jour de forte cha- leur, avec des jeunes de Montreuil, Champigny, Pontault-Combault, même de Bruxelles. Tout autour des grillages du city : la fête. Des structures gonflables pour les enfants avaient été prêtées par le SMJ, et comme La Place avait pensé à tout, le public a pu profiter des performances de nombreux rappeurs de la ville tel Zer de La Redoute, en attendant le point d’orgue de la journée et le débarquement sur scène de… chut, ce fut la grosse surprise… Aymen Haida, de La Place : «  Notre objectif était de réunir tout le monde dans le quartier, les jeunes, les enfants, les mamans. Nous avons invité des jeunes d’autres communes pour promouvoir une bonne entente entre tous, par-delà les territoires. Beaucoup d’associations fontenaysiennes se sont mobilisées à nos côtés comme Asel ou Good Vibes. Nous souhaitions aussi dire et montrer aux enfants de la ZUP que tout est possible dans la vie si l’on s’en donne les moyens, en invitant ceux d’entre nous qui sont devenus artistes ou footballeurs professionnels. Croire en ses rêves, c’était le grand message de la jour- née.  » Parmi les cramponnés à leurs rêves, Loïc Lapoussin, de l’Union saint-Gilloise, auréolé d’un quart-de-finale de Ligue Europa cette saison, Siriné Doucouré, attaquant du FC Lorient, Antoine Conté, ancien joueur du stade de Reims et ancien international Espoir, qui évoluait depuis 5 ans dans le championnat israélien, ou l’Italiano Christopher

Attys, encore sous contrat pour un an avec l’Inter Milan, prêté au club de Trento cette saison en Série C. Diaranké Fofana, finaliste de la Coupe de France avec Les Herbiers en 2018, était aussi présent, tout comme Olivier Mendy, le papa de la petite prodige du Val qui vient de remporter l’Euro avec les Bleuettes, Maeline. Ici c’est Footnay !

ENVAHISSEMENT DE CITY

Sur le field, dans ce format petit périmètre à 6 contre 6, tout ce que le foot compte d’exploits techniques y sera passé : triple passement de jambes, crochets casseurs de reins, virgules générateurs de points de suspension d’ébahissement… Si l’équipe numéro uno des Larris est passée à la trappe en demi-finale contre la team de Champigny, malgré son redoutable duo d’attaque constitué de Brian Brise-air Suédile (organi- sateur de la CAN des quartiers à Fontenay) et Loïc Lap… non non rien, une autre équipe du quartier a fait le taf sous le nom de l’Ajax d’Amsterdam pour se hisser en finale. À l’heure H, Aymen au mic : «  Tout le monde sur le city !  » Et c’est ça le truc qui fait tout le piment de l’Area Cup : le public massé au bord des lignes de touche, dans l’arène, avec des enfants prêts à envahir le terrain à chaque but des leurs. Leurs héros ne les auront pas déçus, leur laissant l’occasion de courir comme des fous aux quatre coins du quadrilatère synthétique pas moins de six fois : victoire 6 à 1. «  Elle reste à la maison la coupe !  » Le bon moment pour cracker les fumigènes, soulever le trophée pour les vainqueurs, remettre les prix de la tombola (le grand prix était une PS5) et dévoi- ler la surprise : l’homme platinum des Larris sur scène, Kaza le heart- breaker, comme à la casa sur ses beats au finish. Scratch et changement d’ambiance : du ballon en cuir aux 4 boules du même cuir…

LE JOUR DE GLOIRE DE SULEYMAN

De la boxe à la patinoire, on n’avait pas vu ça en ville depuis le titre de champion d’Europe du boss de l’anglaise fontenaysienne, Mehdi Labdouni, il y a trente ans J pour J. À 57 ans, le patron a encore la patate chaude. Il fallait le voir dans les vestiaires et les effluves de camphre faire répéter ses répliques sismiques aux pâtes d’ours au jeune Suleyman Kartoum, 22 ans, avant que ce dernier ne monte sur le ring pour faire bouillir le climat face à son adversaire ghanéen, Richard Fenyi, et s’emparer de la ceinture de champion du monde youth catégorie welter de la prestigieuse WBC. Rachid Labdouni de motiver son pugiliste : «  Suleyman, ce que tu fais sur le ring, c’est beau. Tu ne me le lâches pas une seconde du regard. Fais ton boulot.  » Au terme du 8e et dernier round, Suleyman, l’instinct boumayé tout le combat, était unanimement désigné vainqueur par les juges. Pa-papam ! Sa 11e victoire en autant de combats, mais son premier vrai jour de gloire ! Pour Mévy Boufoudi, en lice pour une ceinture WBC continentale, endeuillé durant sa préparation, la fortune avait malheureusement baissé le rideau : il fut terrassé dans la 4e reprise par l’Argentin dressé sur sa route tel un Emiliano Martinez des familles à la 123e minute, Carlos Daniel Cordoba. Une défaite qui ne devait toutefois pas entacher ce boxing day magnifié dans son écrin entièrement rénové il y a peu. Une heure du matin, les portes se referment. C’est déjà dimanche…

LE BOIS KD, EN MODE AJT

À Coubertin, l’ASVF organisait un grand tournoi de la paix pour les moins de 12 ans, tandis qu’au stade Le-Tiec, l’association Sport Détente Loisir avait réuni Valdo, Bernard Pardo, Steve Marlet, mais aussi des Pascal Gentil, Jean-Marc Mormeck ou encore Mamadou Thiam, pour un match de gala. Cependant, au Tiec, on sentait quasi le sol trembler. depuis la plaque tectonique du Bois Cadet : la 2 e édition des street games de l’association AJT avait débuté. Malgré une atmosphère toujours au four à chaleur tournante avec courants d’air comme soufflés d’un sèche-cheveux géant, les organi- sateurs avaient décidé d’augmenter encore les Celsius sous les db de la sono, avec des épreuves entropiques sur mesure pour les Avengers in town, modulées maxi- mum de répétitions en un temps donné : monter et descendre une roue de tracteur sur le flan de la colline qui monte au Terroir, retourner une roue de 80 kilos, enchaîner le plus de séries Cindy (cinq tractions, dix pompes, quinze squats), et enfin, monter à l’équerre à une corde accrochée à un panneau de basket, courir à l’autre bout du terrain, revenir, faire une pompe les pieds au mur, puis… tout recommencer. Un petit aperçu de l’enfer haute intensité. Après un duel épique, Gold et Zone, aka Mathias Etienne des Larris et Yahya Sanogo du Bois KD, se seront départagés sur la dernière épreuve : pour un tout petit aller-retour, Gold a fait le doublé ! Alioune Dieng d’AJT : «  Nos street games, c’est d’abord le plaisir d’être ensemble et de créer du lien entre les générations. On espère aussi que cela motive tout le monde à s’épanouir dans le sport.  » Cette année, AJT avait d’ailleurs concocté un challenge féminin et un challenge enfants avec un petit Milhan, 8 ans, qui aura bluffé son monde aux pompes avec soixante rép ! L’été est lancé !