
JEUNES PORTE-VOIX DE L’ÉCOLOGIE
Les écodélégués sont élus dans les collèges et les lycées pour mettre en place des projets de développement durable. À Fontenay, il y a des écodélégués dans tous les collèges et lycées. Rencontre à Pablo-Picasso avec ces ambassadeurs de la transition écologique.
Axel Fortin, écodélégué depuis l’an dernier, désormais en terminale au lycée Pablo-Picasso, s’intéresse aux enjeux écologiques depuis tout petit. Très sensibilisé au dérèglement climatique, il a toujours eu conscience que c’était un sujet crucial. Comme il souhaitait s’engager au sein de son établissement, il s’est tout naturellement porté volontaire pour être écodélégué.
Au lycée Picasso, les 18 écodélégués sont toutes et tous en terminale, aussi est-il important de mobiliser des lycéens d’autres niveaux afin de passer le flambeau. « On passe dans les classes pour recruter, certains sont réceptifs, d’autres moins, précise Axel, également engagé dans la branche lycéenne d’Amnesty International. Une amie en Terminale a rejoint notre groupe. Une Première est aussi intéressée. » Adèle Le Bihan, pour qui c’est la troisième année comme écodéléguée, manifestait pour le climat… dès le collège. « J’avais envie de sensibiliser les autres, que le maximum d’élèves prenne conscience des enjeux climatiques », souligne Adèle avec détermination. Pour Léonie Parent, être écodéléguée relève davantage d’une volonté de s’impliquer dans la vie de son établissement : « J’étais déjà écodéléguée au collège Victor-Duruy, une première fois en 6e, puis une autre en 3e. Faire des actions dans le lycée, c’est cela qui me plaît. »
UN COUP DE MAIN POUR LA SECONDE MAIN
Tous les ans, les écodélégués montent un gros projet permettant de sensibiliser leurs camarades autour d’une action, en l’occurrence une friperie ; l’idée étant de lutter contre la fast fashion (peut se traduire par « mode éphémère », « mode rapide » ou encore « mode jetable »). et plus généralement la surconsommation. « Après le Covid, la friperie avait particulièrement bien fonctionné », témoigne Adèle. Un appel aux dons de vêtements (sous-vêtements exceptés) est lancé au sein du lycée. Les écodélégués programment deux dates, pour le dépôt des dons et pour la friperie, réalisent l’affichage, assurent une présence tout au long de l’initiative. Ce sera cette année au mois de décembre.
Michaël Junqueira, professeur de SVT, depuis neuf ans à Picasso, accompagne les écodélégués, organise avec eux des réunions mensuelles (du moins, autant que possible), les aide à concrétiser leurs projets. Un soutien précieux, mais une implication purement bénévole. « Entre les textes et la réalité, il y a parfois un gouffre », assure l’enseignant. « Ensemble, on discute des projets, on pose un cadre, mais ce sont les élèves qui mettent en œuvre », souligne M. Junqueira.
Autre projet, le partenariat avec l’association Habitudes, recyclerie textile à Fontenay, située aux Bains-Douches, avenue Joffre. « Caroline Pluvinage, présidente et fondatrice d’Habitudes, va proposer deux ateliers aux éco-délégués, l’un sur la façon de s’adresser aux camarades, comment leur parler, quoi répondre, et l’autre sur l’upcycling », explique Fabienne Beaudu, responsable du secrétariat au Développement durable et à la Ville en transition. Mme Beaudu contacte les professeurs référents chaque début d’année, puis rencontre les écodélégués, à leur demande : « Au Développement durable, nous avons un rôle de facilitateur. Par exemple, nous avions fait le lien avec la Croix Rouge pour le projet de collecte de vêtements des écodélégués du collège Joliot-Curie, ou encore, avec le Territoire, la Propreté urbaine et les Espaces verts pour la collecte de déchets. » De même, lors de la Semaine de l’innovation et de la transition, en septembre dernier, le Développement durable avait organisé une conférence-quizz pour les écodélégués.