CHÉRIE, J'AI RÉTRÉCI LE MONDE

Mars 2023

Franck Chapuis a un hobby, un violon d’Ingres, une passion : les dioramas. Les Fontenaysiens ont pu admirer ses maquettes féériques à la médiathèque en décembre dernier. 

Il a une araignée au plafond ? Un petit vélo dans la tête ? Et pourquoi pas un cheval dans la salle de bain ! Franck Chapuis est-il un agité du bocal ? Un homme dont la pensée ferait perpétuellement les 100 pas et/ou tournerait en rond en continu, satellisé autour d’une idée fixe ? «  J’ai le souci du détail. Ça me prend beaucoup de temps de sommeil…  », souriait le démiurge de dioramas constellés de diodes lors du vernissage de son exposition à la médiathèque au mois de décembre. Franky, de son petit nom d’artiste, est un Fontenaysien qui a un super pouvoir : il voit tout à l’échelle 1/43e ou 1/35e…

UN TRAVAIL DE FOURMI

Les détails font la perfection, et la perfection n'est pas un détail. «  Je considère qu’un diorama – une maquette avec des figurines – est réussi lorsque les gens s’exclament sur l’illusion de réalité des photos que j’en prends et que je publie sur mon site Internet  », dit-il alors qu’il nous a ouvert les portes de son atelier d’artisan Père Noël. «  Ou lorsqu’un regard d’enfant, merveilleux car émerveillé, se perd dans l’une de mes maquettes.  » Comme sur la photo du mois de notre magazine de janvier dernier, prise au travers de l’ancienne librairie de Franky, sa première réalisation : «  Je crée toutes mes maquettes à partir de trouvailles dans les brocantes ou de récup’ : calendriers, étagères, vieux stores, etc. J’ai fabriqué tous les livres de ma librairie à la main. Ça m’a pris cinq minutes par livre...  » Mesure de la manie de la minutie de Franky : 900 livres multipliés par 5 minutes = 75h, rien que pour garnir les étagères de la librairie... «  Certains disent que je suis un peu fou... Mon père fabriquait des maquettes en bois. Ma passion est évidemment liée à mon enfance. J’ai beaucoup joué aux petites voitures !  »

LE MINI MONDE DE FRANKY

Avec Franck Chapuis, tout souvenir peut virer au diorama : ici, une favela de Rio, là le magasin de jouets de son enfance, le surf shop de ses vacances, une perspective de New York City. Passionné de cinéma, il reconstitue aussi des scènes de films. Parmi les dioramas épars, une petite figurine en fauteuil roulant est en train d’épier ses voisins depuis sa Fenêtre sur cour : James Steward ! Non loin, nom de Zeus, c’est la scène finale de Retour vers le Futur reconstituée à la perfection : l’hôtel de ville de Hill Valley avec son horloge à l’arrêt, la Doloréane, Marty et sa doudoune rouge, le Doc, déjà suspendu au câble qui doit capter l’énergie de la foudre pour renvoyer Marty vers le Futur… «  J’adore ce film. Cette maquette, c’est un nombre incalculable d’arrêts sur image, un an de travail.  » Aujourd’hui, Franck Chapuis réalise même des commandes, comme ces scènes de bouchons sur la N7, spécialement conçues pour la 9e édition de l’Embouteillage de la ville de Lapalisse, un salon de vieilles voitures. «  Je fais toujours beaucoup de recherches si je ne suis pas familier de l’univers. Tout est possible !  » Surtout retrouver son âme d’enfant…

Pour un petit aperçu de son pays des Merveilles, c’est ici : www.franck-chapuis.com