FAITES NOS JEUX

Juillet 2024

Interview de Cécilia Berder

La prochaine olympiade va se dérouler dans une petite ville proche de Fontenay-sous-Bois, Paris… du 26 juillet au 11 août 2024 pour les JO, du 28 août au 08 septembre 2024 pour les Jeux paralympiques. 

Les Jeux Olympiques de Paris 2024, il y a ceux qui vont les faire. Parmi eux, deux Fontenaysiens. Cécilia Berder sera en lice, sabre au clair, les 29 et 30 juillet, sous la verrière du Grand Palais, en individuel, puis par équipe, avec l’objectif de faire mieux qu’à Tokyo (une médaille d’argent par équipe). Les sabreuses tricolores font une saison exceptionnelle, avec six finales de rang en coupe du monde, dont trois victoires, et le titre de championnes d’Europe décroché le 23 juin !  Autant dire que toute autre médaille que celle qui brille de mille feux serait une petite déception... Egalement, le tout frais fontenaysien Alpha Oumar Djalo, judoka médaillé de bronze aux championnats d’Europe dans sa catégorie des -81 kg, fin 2023 à Montpellier. Le 30 juillet, Alpha sera en mode guerrier au Champ-de-Mars, et éventuellement le 3 août pour le tournoi par équipe mixte. Hajimé : « Ma première médaille, je l’ai décrochée en 2018 (3echampionnats de France), la 2een 2022 (3eau master mondial). Entre les deux, rien. J’ai pensé à arrêter le judo, mais ma mère m’a dit: pas de problème, mais cette décision ne doit pas être la conséquence d’une contre-performance. J’ai recommencé tout en bas. J’ai gagné un open international au premier échelon européen, le championnat de France de 1èredivision, puis le tournoi Grand Prix de Zagreb où j’ai vaincu les combattants les plus forts de ma catégorie! Pour ma médaille européenne, j’ai battu le numéro un mondial et bien en plus! Tout le monde me voyait me faire balayer, ça m’a motivé. J’ai un parcours atypique, je ne suis pas passé par l’INSEP. Je serai sur le tatami olympique pour ma mère, mon père, qui ont beaucoup sacrifié à ma carrière de judoka de haut niveau. Je suis né à Paris, je vais connaitre le frisson des Jeux pour la première fois, à la maison. C’est déjà une victoire. Mais je vais tout faire pour monter sur le podium. La tension monte… » On n’oublie pas Monsieur le maire qui sera du Marathon pour tous le 10 août, un marathon olympique inédit car nocturne, en pleine ville lumière…

TOUT SUR LA FLAMME

Les Jeux olympiques de Paris 2024, il y a ceux qui vont porter sa Flamme. Pascal Gentil, qui a débuté le taekwondo à Fontenay, double médaillé de bronze aux Jeux, sera capitaine du relais collectif de la Fédération française de la voie des pieds et des poings le 24 juillet à Gennevilliers. Anthony Tarsitano (n°14 À Fontenay), coach de roller au Sporting Hockey Club de Fontenay, portera quant à lui la flamme paralympique le dimanche 25 août à Calais, en rollers ou pas, on sait que le flambeau a déjà roulé sa bosse avec Taïg Khris, qui détient plusieurs records du monde sur petites roulettes. James-Léo Baker, des Rigollots, qui fait partie de la caravane qui accompagne la Flamme partout en France depuis son arrivée à Marseille à bord du Belem, a également une chance d’effectuer un relais lampadédromique (course aux flambeaux), à l’occasion d’éventuelles défections.

À Fontenay, la Flamme Olympique dardera ses rayons le 21 juillet sur un petit kilomètre, soit 5 relais de 200 mètres. Elle sortira du Château de Vincennes à 11h15, entrera dans la commune par la rue des Pommiers et poursuivra tout schuss boulevards de Vincennes puis Henri-Ruel jusqu’à la base nautique de Nogent-sur-Marne. Le département fera gagner 50 sésames aux Fontenaysiens par tirage au sort ce jour-là.

LES JEUX À L’ŒIL

Les Jeux Olympiques de Paris 2024, il y a ceux qui iront les voir. Fontenay aura un morceau de Jeux, totalement gratuit, le lendemain de la cérémonie d’ouverture avec le passage des contre-la-montre cyclistes féminin et masculin, samedi 27 juillet, avenue de la pépinière, entre 14h30 et 18h. Mais, depuis le vélodrome Jacques Anquetil – la Cipale – jusqu’à l’INSEP, en passant par le Polygone, les Fontenaysiens auront tout le loisir de venir voir le défilé en mode sous-Bois. Les 35 coureuses s’élanceront contre le chrono pour l’or de 14h30 à 16h04, les 35 coureurs lâcheront les chevaux de l’enfer sur le même parcours à partir de 16h34. Les athlètes parcourront 32,4km dans le décor époustouflant que l’on connait, de l’esplanade des Invalides au pont Alexandre III.

Par ailleurs, la ville a acheté 280 places pour les Jeux, pour les épreuves d’aviron et de canoé au lac de Vaires, de rugby à 7, de basket-ball féminin et masculin (2 matchs à suivre), de sports urbains à la Concorde, et autant pour les Jeux paralympiques, pour les épreuves de dressage au château de Versailles, de para-judo, de para-tennis de table, de tennis-fauteuil, de basket-fauteuil, de para-athlétisme et de volley-assis. La métropole du Grand Paris d’ajouter 257 places de plus pour un public de moins de 15 ans. Toutes ces places, près de 1000 au total, seront offertes à des enfants des centres de loisir et du Centre d’initiation sportive, à des jeunes du service municipal de la Jeunesse, à des familles de l’Espace intergénérationnel, à des usagers du dispositif sport/santé des centres municipaux de santé, ainsi qu’à des publics en situation de handicap et des seniors inscrits au centre communal d’action sociale.

L’IMPORTANT C’EST D’ESSAYER DE PARTICIPER

Les Jeux olympiques de Paris 2024, il y a ceux qui n’ont pas réussi à décrocher leur ticket pour s’éclater sur les flancs du mont Olympe. On pense aux judokas Axel Clerget et Margaux Pinot (confer article), médaillés d’or par équipe à Tokyo, à Etienne Hubert, kayakiste sacré trois fois champion du monde au cours de sa carrière, à Camilla Arguelès, l’albiceleste formée à Decaudain, recalée en tennis de table sur le continent sud-américain, à Stephen Ravonison, pongiste de l’USF (il évolue en N2 par équipe), qui a récemment remporté les championnats d’Afrique de l’Est avec Madagascar, mais n’a pas été retenu pour les ultimes tournois de qualification aux Jeux, ou à Fayssal Dernane, cuisto du restaurant Le Velan sur la crête, épéiste moucheté pour l’Algérie.... On pense aussi au para-volleyeur Samou Soumaoro, absent de la liste de l’équipe de France de volley assis, qui se consolera en portant la Flamme paralympique (voir interview) et en tâchant de répandre un peu de lumière universelle, d’esprit de trêve et d’union, dans un climat très Berlin 1936... Entre panem et circenses (du pain et des jeux), citius, altius, fortius (plus vite, plus haut, plus fort), on espère que fluctuat nec mergitur