
SAMOU LE FLAMBEAU FONTENAYSIEN

Samou Soumaoro ne participera pas aux jeux paralympiques avec l’équipe de France de volley assis. Il aura toutefois l’insigne honneur de porter la flamme des JOP à Paris le 28 août.
Samou, à l’heure du bilan, que retiens-tu de ton expérience en équipe nationale de volley assis ?
Ça a été complètement fou. 2023, notamment, a été une année dense, très intense, avec de gros rendez-vous internationaux : la première participation à une coupe du monde de volley assis de la France, en Égypte, où nous avons fini 10e, et la ligue des nations, où l’équipe a remporté la première médaille européenne tricolore de l’histoire. J’étais libéro et en concurrence avec un autre joueur. Le coach a tranché et m’a demandé de m’adapter à un autre poste au début de l’année. Ça m’a paru compliqué de rivaliser avec des joueurs expérimentés alors que j’étais sans repère. Il m’a semblé plus raisonnable d’arrêter. C’était beaucoup d’aménagements dans mes vies professionnelle et personnelle. Je ne me suis pas vu repartir pour des semaines d’entrainement, de compétitions et de sacrifices, pour finalement, ne pas être de la liste… Cela reste une expérience incroyable et une immense fierté d’avoir porté haut les couleurs de la France.
Tu vas porter la Flamme paralympique à Paris le 28 août…
C’est un joli lot de consolation non ? C’est mon centre de rééducation qui m’avait engagé dans ce processus de sélection, ce qui m’a beaucoup touché. Ça m’a réconforté, car je l’ai appris après avoir décidé de renoncer aux JOP. Je vais porter la Flamme le 28 août à Paris, le jour de l’ouverture des JOP ! Je suis très fier. Et d’autant plus heureux que la compétition de volley assis débutera le 29. Porter la Flamme paralympique, cela représente tellement… Cela récompense tout le travail de sensibilisation au handicap que nous effectuons avec mon association, le collectif Solid’ère, auprès des enfants dans les écoles et les clubs de sport.
Comment vois-tu la suite ?
Je vais continuer à échanger avec les enfants, pour qu’un jour change le regard de la société sur la question du handicap. Je vais rester proche du Basket Club de Fontenay, où nous avons co-construit un créneau de basket fauteuil le samedi de 17h à 19h au gymnase Allende, et qui possède aujourd’hui dix fauteuils adaptés. C’est le premier sport que j’ai pratiqué après ma double amputation. Je ne sais pas encore si je vais continuer le volley assis dans mon club de Charenton : je suis piéton depuis un accident de voiture en début d’année. Sans véhicule, ça me parait compliqué de continuer...
Une dernière chose à ajouter Samou ?
Oui, regardez les Jeux paralympiques. Quand on aime le sport, on aime tous les sports. Les athlètes paralympiques sont incroyables et des monuments de résilience et d’ingéniosité. Et puis, c’est fun à regarder. Prenez vos places. Le volley assis à Villepinte, c’est 15 euros la place. Ça serait dommage de s’en priver…