
LA CULTURE EN ÉVEIL
La culture en éveil

Afin de favoriser l’éveil culturel des plus jeunes, la ville propose de nombreuses actions en direction des tout-petits jusqu’aux adolescents.
Cinéma Le Kosmos, médiathèque Louis-Aragon, espace Gérard-Philipe, salle Jacques-Brel, école d’art Frida-Kahlo, conservatoire Guy-Dinoird, Nef de la Halle Roublot et, dernièrement le théâtre Jean-François-Voguet… font partie des lieux d’art incontournables sur la commune. En plus d’offrir aux Fontenaysiens une programmation variée, ces équipements municipaux proposent un accompagnement des jeunes, notamment des scolaires. Bon nombre d’habitants l’ignorent, mais quand ces lieux sont fermés au public, c’est souvent que s’y déroulent des actions culturelles à destination des enfants du premier âge jusqu’à l’adolescence.
PREMIERS PAS CULTURELS
« Notre projet de service, notamment en direction du jeune public, est élaboré autour du concept de santé culturelle, c’est-à-dire de comment l’éveil à la culture et aux arts dès le premier âge peut contribuer au développement et à l’épanouissement de l’enfant », explique Helena Bricheteau, responsable de la médiathèque. Le lieu propose plusieurs rendez-vous pour les tout-petits, comme La bibliothèque des bébés, une fois par semaine. « Ces séances, réservées aux enfants de 0 à 3 ans et à leurs parents ou assistantes maternelles, permettent de montrer qu’on peut lire une histoire à un bébé, ce qui n’est pas quelque chose d’acquis pour tout le monde. Au moment de la lecture, il se passe plein de choses, et cela dès le plus jeune âge, notamment avec l’importance de la langue du récit car très souvent avec les tout-petits, nous sommes dans l’oralité du quotidien avec des injonctions, telles que: "apporte-moi ça, fais tes lacets, mets ton manteau!" Ces temps dédiés permettent aussi de donner une priorité à la relation parents-enfants, et contribue à leur bien-être mutuel. Passer du temps avec son petit, c’est quelque chose qui se perd d’autant plus avec la présence de l’écran qui a gagné beaucoup de place », souligne Mélanie Cagnin, du secteur Accueil et Développement des publics à la médiathèque. Au théâtre, on s’intéresse aussi à ces tranches d’âge : « Cette saison, on proposeOka, à voir dès 6 mois, etJe suis un lac gelé, à partir de 3 ans. Pour ce public, les spectacles sont des découvertes sensorielles et musicales qui permettent de développer la motricité et l’écoute », complète Julie Delorme, en charge des Actions culturelles au théâtre.
LA PRATIQUE DE LA SALLE
Avec une quinzaine de spectacles jeunes publics programmés chaque année, de nombreuses classes des écoles de la ville se rendent au théâtre. « On touche l’ensemble des établissements scolaires, que ce soit par le spectacle vivant, le cinéma ou la médiathèque, avec notamment la proposition d’actions culturelles avec les compagnies artistiques ou de temps de médiations à destination des élèves et instituteurs. Si des enseignants ne peuvent pas voir les pièces, on peut leur proposer, par exemple, un parcours cinéma », résume Francisca Fontaine, chargée des Actions artistiques et éducatives au théâtre. Les professeurs s’inscrivent alors dans un dispositif national d’éducation à l’image en lien avec Le Kosmos, qui leur donne accès à une formation et des ressources en ligne, mais aussi à des pré-visionnages. Cela permet aux élèves de pouvoir voir entre 3 et 5 œuvres, au cinéma.L’année dernière, 63 classes, de la maternelle au lycée ont pu bénéficier d’un parcours cinéma. D’autres séances scolaires ou avec les centres de loisirs ont lieu, en dehors de ces dispositifs. « Avant chaque projection, nous présentons les films. Pour les maternelles, il s’agit souvent d’une première fois alors on essaie de les mettre à l’aise pour qu’ils se sentent bien dans la salle. Quand ils sont plus grands, on les informe sur le réalisateur ou on organise un débat, ce qui leur permet de développer leur esprit critique et d’affiner leurs goûts. Le but est également de faire découvrir aux jeunes la pratique de la salle car ils ont de moins en moins l’habitude de venir. Aujourd’hui, ce n’est plus obligatoire d’être dans un cinéma pour voir un film. Ils y ont accès via les plateformes ou les téléphones », précise Anne-Laure Gérard, chargée des Actions artistiques et éducatives au Kosmos. En 2022/2023, le lieu a accueilli 11 441 élèves, et 1 263 enfants des centres de loisirs. Que ce soit au cinéma, ou au théâtre, les jeunes font ainsi l’expérience collective de la découverte d’une œuvre.
S’APPROPRIER LES LIEUX
« On propose de nombreuses programmations à destination des enfants, et même des tout-petits mais lorsqu’ils deviennent ados, c’est un public qu’on perd car ils ne viennent pas forcément avec leurs parents. Pour garder le lien, on programme des actions qui leur ressemblent, notamment autour de sujets de société », observe Mme Fontaine. Afin qu’ils se sentent bien, la médiathèque a développé un espace manga, très convoité par les jeunes, et le lieu prévoit aussi des ateliers autour des jeux vidéo. La saison dernière, les équipes du théâtre ont lancé un festival dédié, Les Adoré.e.s, qui programme des représentations dans les collèges et lycées. Ce qui permet aux jeunes d’être plus proches des comédiens, d’observer le travail du metteur en scène et d’échanger avec les artistes. Le cinéma, en lien avec le SMJ, propose lui aussi depuis l’an dernier, un festival Dans le Kosmos, avec notamment la diffusion de courts-métrages réalisés dans les antennes jeunesses. Forts de leur succès, ces deux événements seront reconduits pour une 2e édition. Pour Mme Gérard : « C’est important que les jeunes puissent s’impliquer dans la programmation, mais aussi lors d’événements, ça leur permet de s’approprier le lieu. »