
AVEC SPOINK, IL REBONDIT !
À 24 ans, Balthazar enchaîne les scènes prestigieuses avec son groupe, Spoink.
« Ce sont les vibrations de ses bonds qui font battre son cœur. Si Spoink s’arrêtait de sauter partout, il mourrait. » À la manière du petit monstre de poche monté sur ressort, ce sont les vibrations, celles de la musique et celles du public présent lors des concerts qui font battre le cœur de Balthazar. Depuis maintenant près de trois ans et demi, il assure (notamment) les claviers du groupe justement nommé Spoink. « Notre nom fait référence au Pokémon, qui correspond très bien à notre état d’esprit mais, également, à notre guitariste qui s’était cassé la cheville et qui, pour se déplacer, devait sauter sur une jambe », explique-t-il. En janvier dernier, le quatuor (également composé de Simon, Rocco et Raphaël) a publié Sharp*, son premier album autoproduit. « Enregistré en improvisation sur une journée, il nous a demandé près d’un an de mixage, soit près de 530 heures alors, qu’au départ, nous voulions simplement enregistrer 2 ou 3 démos pour démarcher les programmateurs. » Et si c’est de l’électro qui parcourt ses trente-six minutes, on ressent au fil des huit morceaux des influences allant du classique au rock en passant par le jazz. Parfois planants ils donnent, souvent, envie de rayer le dancefloor. « Le batteur vient plutôt du jazz et du reggae, le guitariste du rock et de la pop. Quant au bassiste, il écrit des musiques de film, de l’électro et de la techno. Notre point commun est d’avoir une grande ouverture, de ne pas avoir de barrières. »
DES TUPPERWARE À ROCK-EN-SEINE
Pour Balthazar, c’est dès petit que l’aventure commence, de manière classique « Très jeune, j’ai eu une connexion avec la musique qui s’est d’abord exprimée en tapant sur des Tupperware. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont accompagné cette sensibilité en m’inscrivant au conservatoire Guy-Dinoird. » Il y passera 8 années à apprendre le piano puis bougera dans d’autres conservatoires : « J’y ai appris des disciplines différentes pour me nourrir, apprendre. C’est important d’avoir des bases classiques pour pouvoir aborder tout le reste ». Au collège, il monte ses premiers groupes et monte, du même coup, sur scène. D’abord celle de son garage puis, sur des plus prestigieuses comme celles de la halle Roublot ou du Bataclan. Jusqu’au moment où, par « hasard pur », arrive l’aventure Spoink. Là, tout s’enchaîne très vite. En trois ans, le groupe donne près de 40 concerts et passe, notamment, au Fusion Festival, en Allemagne, où il enchaîne six concerts en cinq jours pour 160 000 spectateurs. « Nous jouons en improvisation. Notre influence vient surtout du public que l’on a face à nous. Notre but est de galvaniser, de faire bouger les corps et les esprits. » C’est ainsi que le 6 avril, au Hasard Ludique, Spoink a été lauréat du dispositif Give Me Five ! et a remporté un an d’accompagnement professionnel. Et, comme un bonheur n’arrive jamais seul, le groupe a été désigné « coup de cœur » de Rock-en-Seine et jouera donc, le 27 août, lors du festival. La suite ? « Des dates, des dates, des dates ! espère Balthazar. On aimerait beaucoup jouer à Fontenay. Notre but est de kiffer, de vivre des moments très forts avec le public. On voudrait partager cela dans cette ville où beaucoup de choses ont commencé. »
*Disponible sur toutes les plateformes de streaming