
LA VOIX EST LIBRE !
Le local du collectif Voix Machine, situé rue des Mocards, est ouvert au public. De multiples événements et activités de création y sont organisés.
Fondé en 2017, Voix Machine est un collectif d’artistes souhaitant favoriser le lien social « par l’échange de savoirs et la création d’une culture par la pratique ». Pour vibrer, la voix a besoin d’une caisse de résonnance, un lieu pour recevoir et amplifier. C’est ainsi que Voix Machine a intégré un bâtiment il y a plusieurs années, le local de l’îlot Barbe, rue des Mocards. Il est ouvert au public depuis deux ans. « Initialement, le bâtiment est un espace de travail collectif, explique Vladimir Cruells, plasticien et l’un des fondateurs de Voix Machine. Bien que nous soyons toutes et tous des artistes, ce n’est pas un atelier d’artistes. C’est un lieu de création et d’accueil. Nous mettons à disposition du public nos compétences et nos outils sur le principe du don réciproque. Ça peut prendre la forme d’une participation au potager ou à l’achat de matériel, de partage de pratiques, de bénévolat… »
Niché entre la ludothèque des Mocards et l’annexe de la maternelle Élisa-Lesourd, le bâtiment est une ruche sereine. Pas d’agitation frénétique, mais la quiétude d’un monde en pleine création. Voix Machine compte quatre salariés : Vladimir Cruells, Andrès Montalvan (sculpteur et régisseur du lieu), Mamadou Tounkara (plasticien, travaillant aussi sur les productions audio) et Jeanne Rol-Tanguy (écriture de projets et administration). L’équipe comprend plusieurs collaborateurs : Jenny Rodriguez (designeuse, référente de l’atelier sérigraphie), Francisca Romeo (chargée de la communication et du site internet), Ivan Ormond (percussions et jardin potager), Deborah Lepage (chargée de production pour le spectacle Moi, personne ne m’a jamais traité de sale chilien) et Emiliano Cruells (formation sur le logiciel FL Studio pour l’enregistrement de sons). De plus, le collectif a récemment accueilli deux stagiaires : Laure Gaillard et Baptiste Tesson, en première année à l’IESA, l’Institut d’Études Supérieures des Arts.
PARTAGER LES PRATIQUES
Divers ateliers et studios ont été aménagés. Mamadou et Vladimir s’occupent de l’atelier création sonore : ballades sonores, podcasts, capsules dans les établissements scolaires de la maternelle jusqu’à l’IUT. Outre le studio d’enregistrement, on y trouve une salle de sérigraphie et de gravure, où trônent une presse et un poulpe de sérigraphie, un labo photo, une cabine de répétition. À l’étage : un atelier collectif avec des outils mutualisés, l’atelier de Mamadou Tounkara, ainsi qu’un espace de résidence temporaire. « Nous y accueillons le collectif Arpschuino et Bastien Ung, dessinateur qui, en échange de l’espace mis à disposition, donne des cours de BD », précise Vladimir Cruells.
Car le samedi sont donnés différents cours : modelage, développement photo sur quatre séances, sérigraphie, FL Studio et dessin-BD.
ÉVÉNEMENTS
Ouverte au public du mercredi au samedi, la galerie mène aux ateliers, à l’étage, ainsi qu’au jardin, pourvu d’un bar, d’un écran de cinéma, d’un potager, d’un compost, de plantations : fraises, tomates, oignons… Les enfants de l’annexe d’Élisa-Lesourd sont même venus en planter.
Et le 15 mars dernier avait lieu le vernissage de l’exposition du collectionneur d’affiches politiques, Joël Vacher, sur le thème « des droits des femmes ». Soirée pluvieuse et néanmoins festive, rythmée par les Blues Brothers. Jeanne accueille le public ; côté jardin, Mamadou met littéralement la main à la pâte au four à pizza, Vladimir officie comme barman. L’écran reste blanc, dans l’attente de la projection-débat organisée par le collectif artistique féministe chilien Las Tesis le 27 mars.
[+] D’INFOS : 4 avril, à 20h30, spectacle Moi, personne ne m’a jamais traité de sale chilien (10€, sur inscription). Retrouvez Voix Machine sur la plateforme HelloAsso, sur Instagram et Facebook.