
FONTENAY, EURO POUR MAELINE
Maeline Mendy, capitaine de l’équipe de France féminine U 17 de football, ramène la coupe à la maison : les Bleuettes ont pour la première fois de leur histoire remporté l’Euro, le seul titre qui manquait aux sélections françaises de jeunes.
C’est un titre historique pour la FFF mais aussi pour Fontenay ! Le 26 mai, la sélection féminine des moins de 17 ans, emmenée par la Fontenaysienne Maeline Mendy, brassard de capitaine au biceps, a fait le travail, terrassant l’Espagne 3 buts à 2 en finale de l’Euro, devant le public estonien. Pour la petite histoire mais aussi pour la grande, c’est Maeline qui a inscrit le 3e but, se faisant justice sur un pénalty que la joueuse du Val était allée chercher, toute seule comme la grande joueuse qu’elle est déjà. Quelle saison pour Maeline, déjà sacrée championne de France avec les Fenottes (les U19 féminines de l’Olympique Lyonnais), et qui termine co-meilleure marqueuse de l’Euro avec cinq buts servis chauds sur leur lit de 4 passes décisives en garniture ! On comprend mieux pourquoi Peggy Provost, la sélectionneuse des Bleuettes, ne se sera jamais passée de sa meneuse de jeu durant cet Euro, y compris lors du match des coiffeurs…
La M&M
Il faut dire que Maeline Mendy n’est pas qu’une joueuse hors pair à la technique qui s’est aiguisée à l’ASVF, sur les terrains du stade Pierre-de Coubertin, au milieu des garçons. En juin 2021, sur le point de rejoindre le centre de formation de l’OL, elle nous confiait : « J’ai toujours évolué avec les garçons. La difficulté, c’est de répondre à leur impact physique. C’est à moi d’être malicieuse et habile techniquement pour compenser. C’est quand je joue avec les filles que ça me fait bizarre… » Partie au RC Joinville en U14, elle portait déjà le brassard dans son équipe de mecs. Sur son rôle de capitaine, elle disait : « Sur le terrain je parle. Mais je n’engueule pas, j’encourage. J’aime avoir cette responsabilité du capitanat. Ça colle bien avec mon rôle de milieu relayeur. J’aime mener le jeu, dribler, faire marquer plus que marquer... » À la FFF, durant l’Euro, elle ne dit pas autre chose : « Une capitaine doit toujours être là pour les autres, répondre présente pour encourager ses coéquipières, les motiver, les tirer vers le haut. Et quand ça ne va pas, il faut aussi savoir le dire afin de remobiliser tout le monde. » Olivier Mendy, son père, avait quant à lui pointé un trait de caractère de lorsqu’elle était enfant, qui lui donnait un point commun avec le champion du monde fontenaysien Blaise Matuidi : « Sur le terrain, on lui prenait le ballon, elle pleurait. » Comme il parait que l’Histoire est un éternel recommencement (en pas tout à fait pareil), on se dit que nous n’avons plus qu’à patienter quelques années pour voir la sélection A des filles remporter la coupe du monde… Pas une raison pour ne pas y croire dès la prochaine, qui débute le 20 juillet… •
Le foot fontenaysien au féminin
Le foot au féminin se porte bien à Fontenay, mais nul doute qu’avec le phénomène Maeline Mendy, l’engouement des filles pour le ballon rond va aller crescendo... Dans son club formateur, une équipe féminine U13 est en reconstruction. À l’USF, 83 joueuses sont recensées en U11, U13, U15 U18, sans oublier l’équipe des mamans. Récemment, IB Daramé, qui gère le pôle foot féminin avait organisé la première édition de l’USF girls cup avec des équipes pro en lice dont Auxerre, le Red Star ou le Paris FC (les Fontenaysiennes ont fini 5e). Par ailleurs, une autre Fontenaysienne fait parler d’elle : Aurélie Paprzycki, formée à l’USF, est championne de D2 avec Lille et remonte en D1 Arkema au terme d’une saison où elle aura disputé 12 matchs et marqué 2 buts.