
UN NOUVEAU CENTRE SOCIAL
L’espace Intergénérationnel déménagera prochainement pour s’installer à quelques mètres, toujours dans le quartier des Larris. L’ouverture est prévue en fin d’année.
Ouvert en 2004 dans le quartier des Larris, le centre social appelé l’espace Intergénérationnel ou InterG, actuellement situé au 15 bis, rue Jean-Macé, fera prochainement ses valises pour s’installer, à quelques pas, dans les bâtiments de l’ancienne crèche et du centre de Protection Maternelle Infantile. (Ces équipements ayant déménagé en 2023 rue Paul-Langevin, en face de l’école). Des travaux sont en cours afin de permettre une ouverture en fin d’année. « C’est une page qui se tourne, ma fille était dans cette crèche et je suis contente de voir que ce lieu va pouvoir de nouveau servir aux habitants », témoigne Guylaine, qui a travaillé en juillet avec Fatima, en lien avec les équipes de l’InterG, sur la signalétique du nouvel équipement. Ces deux habituées du centre social, sont unanimes : « Il fallait plus d’espace car les locaux sont très étroits et bruyants, ça sera beaucoup plus agréable pour les gens qui y travaillent mais aussi pour les habitants. »
800 m2 de surface
« On va passer de 200 m2à 800 m2! Il y aura une belle entrée de 40 m2pour accueillir le public, mais aussi une grande salle polyvalente, une cuisine, un pôle numérique avec 10 postes informatiques au lieu de 6 actuellement et un nouvel espace dédié à la petite enfance, comprenant du matériel adapté et avec un accès au jardin », se réjouit Niouma Camara, responsable du lieu. Le 1er étage ne sera pas en reste. En plus d’être doté de bureaux administratifs, deux salles polyvalentes seront dédiées aux pratiques artistiques et physiques. Ces espaces, ainsi que les bureaux, pourront permettre aux associations de proposer des activités et des réunions. « D’ailleurs, Les Compagnons Bâtisseurs, association très implantée dans le quartier, disposeront de locaux au rez-de-chaussée avec une entrée autonome. L’objectif du centre est aussi de créer du lien social, notamment entre les habitants et le monde associatif », précise Mme Camara. Si, dès son ouverture, le lieu ne sera pas totalement accessible pour les personnes à mobilité réduite, il est prévu de neutraliser un bureau pour y créer un ascenseur afin de répondre aux normes PMR. La responsable de la structure se veut rassurante : « En attendant les travaux, tout ce qui est proposé à l’étage sera adaptable au rez-de-chaussée afin de n’exclure personne. »
UN LIEU OUVERT À TOUS
Aujourd’hui sous la responsabilité du CCAS, le lieu était anciennement rattaché au service municipal de la Jeunesse et disposait d’une antenne dédiée aux jeunes (qui a déménagé en avril dernier au 12, av. Charles-Garcia). « Pour être agréé Centre social par la CAF, l’équipement doit répondre à un projet social d’une durée de 4 ans. Allant jusqu’en 2026, celui des Larris repose sur le soutien à la parentalité, l’accès aux droits, au numérique ainsi que celui aux loisirs et à la culture dans un objectif de lutter contre l’isolement. Le renouvellement de ce projet se fait en lien avec les services municipaux, le monde associatif et surtout avec la population, notamment à travers des concertations qui permettent d’impliquer les habitants et de faire en sorte que le lieu réponde à leurs besoins. Le dernier renouvellement du projet social datait de 2022, ce qui correspondait à la sortie du covid. Là les attentes peuvent être différentes. Par exemple, le nouvel équipement permettra de répondre aux difficultés d’espace et aux problématiques de développement des activités qui avaient été soulevées auparavant », précise Niouma Camara. Les Fontenaysiens ont déjà pu s’impliquer dans ce nouveau centre social, notamment à travers une consultation citoyenne qui a eu lieu au printemps dernier pour la dénomination du lieu : ce sera le centre social Joséphine-Baker. Si le mot « intergénérationnel » disparait du nom, ce n’est que dans la forme, puisqu’il reste, avant tout, un espace de lien social dédié à tous les âges. Quatre-cents familles y sont inscrites, ce qui représente environ 600 personnes, avec une fréquentation en évolution. Ce sont essentiellement des gens du quartier mais le lieu est ouvert à tous les habitants.
Maison des droits
À côté du nouveau centre social et dans les anciens locaux de la PMI, un autre équipement municipal va voir le jour aux Larris : la Maison des droits.
Si le nouveau centre social Joséphine-Baker s’installe prochainement dans les locaux de l’ancienne crèche départementale des Larris, le PADM (point d’accès aux droits et à la médiation) - qui se situait auparavant dans les locaux de la nouvelle antenne jeunesse à Jean-Zay – déménagera, quant à lui, juste à côté, dans l’ancien bâtiment de la PMI. « Ce n’est pas une simple délocalisation, mais il s’agit d’un nouvel équipement car on y intègre, en plus de ce qui correspond à ce que proposait le PADM, de nouveaux services afin de créer la Maison des droits », souligne Clémentine Bretagnolle, directrice-adjointe du CCAS. Le lieu s’articulera autour de trois grands pôles. Un secteur justice qui proposera des consultations avec des juristes spécialisés sur diverses thématiques comme le logement, le travail, la famille… mais aussi des permanences d’avocats. Il y aura également la présence de travailleuses sociales du service d’Accès aux droits et Solidarités qui accompagnent les bénéficiaires du RSA (orientés par le Département en charge sur ces questions). Deux autres travailleuses sociales seront sur la structure : une chargée des expulsions et impayés de loyers et une autre spécialisée en violence conjugale, qui partagera son temps entre le commissariat et la Maison des droits. L’équipement proposera des permanences faites par des organismes sociaux. Un poste de travailleuse sociale de proximité a été créé afin d’aller plus facilement à la rencontre des habitants et permettra de toucher ceux qui ne sont pas suivis par les services sociaux et qui peuvent avoir besoin d’une aide plus ponctuelle. « On sait que c’est souvent compliqué de pousser la porte d’un service d’aides sociales. L’objectif de cette Maison des droits est de pouvoir orienter au mieux les habitants selon leurs problématiques avec une offre plus lisible concentrée au même endroit », résume Mme Bretagnolle. L’ouverture est prévue en fin d’année.
