Aurélie Libbrecht publie Mauvaise élève, un premier roman drôle et mordant sur l’adolescence. Une rentrée chargée attend cette autrice, chanteuse et coach vocale.

Pour un peu, elle n’en dormirait plus : à la fin du mois, Aurélie Libbrecht dédicacera Mauvaise élève, son premier roman, à la librairie La Flibuste. Ce récit drôle et sans filtre raconte le passage vers l’âge adulte de Camille, une ch’ti ado qui aime l’école... mais de loin, sa prof de français, sécher les cours, le Nutella, la musique à fond, ses potes, tomber amoureuse... Toute ressemblance avec des personnes existantes… « On n’écrit pas forcément sur soi, mais sur ce qu’on a vécu », nuance l’autrice en souriant. Aurélie, ou plutôt Anna : c’est le pseudonyme et prénom de son arrière-grand-mère, qu’elle s’est choisie en se lançant dans cette aventure littéraire. Elle a quand même tardé à mettre le livre entre les mains de ses parents. Ses enfants ont découvert avant eux ce genre de littérature Young adult, et la terre ne s’est pas ouverte sous leurs pieds. Mais maintenant que le livre existe, que le public répond, il faut l’assumer. Il n’empêche, se dévoiler devant un auditoire ce n’est pas la même chose qu’écrire en ermite sur son clavier.

ENVIE D’ÉCRIRE

Et dire que les lecteurs auraient pu ne rien connaitre des tribulations de Camille. Aurélie rappelle avec détachement que ses velléités d’autrice avaient démarré par un bide. Tout avait commencé pendant le confinement : elle propose à ses enfants et son compagnon d’écrire un roman à plusieurs mains. « Je me suis retrouvée seule devant la page blanche », dit-elle en riant. Qu’importe, elle persiste, fidèle à cette envie d’écrire qui remonte à l’enfance, quand elle remplissait ses journaux intimes de ses pensées, émotions, coups de gueule. Avec Mauvaise élève, elle revendique une part d’adolescence restée vive.

Un comble pour une musicienne : Aurélie avoue aller plus loin avec les mots qu’avec le chant. Dans le civil notre primo-romancière est coach en expression vocale et art thérapie par la voix. « Je propose des ateliers collectifs et individuels, où j’invite chacun à explorer sa voix dans un esprit de jeu, de lien et de bien-être. » Par le souffle, le corps, l’écoute, l’imaginaire, le rythme, on découvre son propre champ des possibles. Elle en est convaincue, tout le monde a un potentiel insoupçonné. On peut rejoindre ses ateliers hebdomadaires et ses stages à la Maison du citoyen.

UNE RENTRÉE DENSE

Son approche s’est nourrie de nombreuses expériences scéniques : choriste dans un groupe de chant kabyle et arabo-andalou, chanteuse dans une formation de musique brésilienne, et jusqu’en 2019, dans son propre trio, Gospel Project. « J’en ai eu marre des tournées, des spectacles, même si ça marchait bien. » Elle trainait la sensation d’avoir fait le tour de cette face A de son métier. Ce qui n’empêche pas cette sarthoise qui a grandi entre Lille et Tourcoing, de partager sa vie avec David, Fontenaysien pur jus, musicien et créateur en France du Disquaire Day. La rentrée s’annonce dense. Mauvaise élève poursuit sa route, un roman pour enfants est sur le feu et - retour vers le futur - un album doit sortir sur les plateformes. I talk to the wind revisite de grands classiques du patrimoine anglais de Pink Floyd à Purcell, réorchestrées par son compagnon. Une rentrée signée et de haute portée.

[+] D’INFOS : Dédicace de Mauvaise élève (éditions Spinelle) le 27 septembre à partir de 16h à la librairie La Flibuste, rue Jean-Jacques Rousseau. Instagram : @anna_libbrecht ou @les_ateliers_d_harmonies_