Trois jour après la session de handigrimpe de l’USF escalade à la fin du mois de mars, Samou Soumaoro : « J’ai encore des courbatures aux avant-bras! » L’emblème du handisport fontenaysien n’avait pas fait semblant tandis qu’il s’était mis au pied du mur du gymnase Besson, avec sa seule prothèse tibiale… 9 mètres de haut, c’est haut ! Et il gravit le mur une fois, deux fois, trois fois, assuré par une licenciée aguerrie du club des monte-en-l’air… In situ, il avait déclaré : « Je découvre. C’est hyper exigeant. C’est un challenge contre soi. Il y a de plus en plus de propositions dans le handisport à Fontenay, c’est un réel plaisir! » Comme lui, une trentaine de porteurs de handicaps – mentaux, pour la plupart – étaient présents. De quoi réjouir Claire, la présidente de la section : « C’est le renouveau pour nos sessions de handigrimpe qu’on souhaite trimestrielles, en particulier grâce à deux de nos licenciées... »

LA VERTICALE DE L’APLOMB

Ces deux licenciées ne sont autres qu’Adèle Marrone, psychologue à la Maison de la Prévention Point Ecoute Jeunes et Bénédicte Piketty, docteure généraliste au centre municipal de santé. Doc Piketty : « En tant que professionnelles de la santé, nous savons à qui nous adresser. Nous avons par exemple contacté les foyers d'hébergement et d’accueil médicalisé de Montreuil, ou l’association CHAPI collectif d’entraide pour les parents d’enfants en situation de handicap. C’est une grande joie de voir tout le monde rayonner. Certains s’inscriront peut-être à l’année. » Au mur, Kalia, 14 ans, porteuse d’un trouble du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle, aura fait toutes les voies possibles. Sa maman Corinne, entre deux vidéos au téléphone à l’altitude zéro, de confier : « Elle commence à avoir de l’assurance… On est là pour ça, pour qu’elle gagne de la confiance en elle. »