
OUTIL SOLIDAIRE
Le CCAS propose aux seniors et aux publics porteurs d’un handicap un service qui est bien plus qu’une aide au bricolage à domicile.
Malick Diallo, du CCAS, est concentré... Il est aux prises avec la notice de montage d’un meuble d’appoint à rangements, une littérature bien moins abordable que n’importe quel traité de philosophie qui ferait la critique de la raison pure… Tandis qu’il s’imprègne de l’esprit de la notice – « il y a toujours des imprévus quand on monte un meuble » – Henriette, 84 ans, propriétaire du meuble en devenir, fait part de sa répugnance à bricoler : « Moi, je n’aurais pas su, ah non! J’avais monté le petit meuble dans mon entrée, mais résultat: il est bancal! J’ai deux enfants, tous deux vivent en Province, je suis seule, alors ça me dépanne biencette aide au bricolage. Ma fille m’avait dit qu’elle le monterait à sa prochaine visite, j’ai répondu: ne t’inquiète pas, je vais appeler le CCAS! »
FAVORISER L’AUTONOMIE
Josette Bonnenfant, responsable Portage de repas, Mobilité et Intervention technique au service Autonomie du CCAS, revient sur l’historique de ce petit service tout en coups de pouce et tours de vis, qui peut faire toute la différence : « Le CCAS propose cette aide au bricolage à domicile depuis quelques années pour répondre à ces petits besoins spécifiques du quotidien et toujours plus favoriser autonomie et sécurité au domicile. Nous avons un poste dédié depuis trois ans. Malick est notre Monsieur bricolage, notre homme à tout bien faire, car il livre aussi les repas à domicile le matin, et peut intervenir en appui de nos deux chauffeurs pour le transport gratuit des seniors. L’aide au bricolage est facturée de 15,24 à 31,38 euros de l’heure, selon le quotient familial; elle n’excède pas 2h par jour. » Au-delà de la bricole, Malick, comme chaque agent du CCAS, a les yeux et les oreilles solidaires : « Malickest parfois au contact de situations très difficiles, qu’il nous signale; nous contactons alors la famille pour connaitre les besoins et informer sur les aides. Malick peut ainsi être diligenté pour acheter et installer des barres de maintien dans une salle de bain ou des toilettes pour favoriser la sécurité des personnes et leur autonomie au domicile. Très à l’écoute, les gens s’attachent assez vite à lui. Parfois, ils nous contactent juste pour changer une pile. Évidemment, derrière, il y a aussi un besoin de compagnie. »
« ON EST LÀ POUR EUX. »
Dernier coup de visseuse. « Et voilà !Je vous le place où le meuble? » Henriette est ravie : « Je suis contente, voilà c’est fait! » L’intervention est terminée. Au volant de son utilitaire, Malick confie : « Il faut dire aux anciens qu’au CCAS, on est là pour eux. Il ne faut pas qu’ils hésitent à nous appeler. Madame Henriette, quand je suis intervenu la première fois à son domicile, à un moment, je l’ai vue monter sur une chaise pour faire ses carreaux... J’ai signalé qu’elle aurait de nouveau besoin de notre assistance. Changer une ampoule, décrocher une tringle à rideau, à un certain âge, il n’est plus prudent de s’en occuper tout seul. Or, il faut tout faire pour éviter que les anciens se mettent en danger. Et il y a des gens qui sont très isolés... Je traite chaque usager comme si c’était l’un de mes grands-parents. Le CCAS est là en cas de besoin, ce service est vraiment important pour éviter que nos anciens se mettent en danger de tomber. » Selon Santé publique France, plus de 9000 décès sont la conséquence, chaque année, d’une chute à domicile chez les plus de 65 ans.
[+] D’INFOS : ccas@fontenay-sous-bois.fr ou tél. : 01 49 74 75 49.
