
LES ENFANTS D’ABORD !
La garde des jeunes enfants est un véritable casse-tête pour les familles. À son échelle, la ville les accompagne et poursuit son action dans le secteur de la petite enfance.
Trouver à qui confier son bébé s’apparente, généralement, à un véritable parcours du combattant. Crèche privée, publique, collective, individuelle, assistante-maternelle, garde partagée… la méconnaissance de la variété des modes d’accueil, ainsi que le nombre limité des places peuvent rendre la tâche, parfois, compliquée. La ville compte, sur son territoire, 164 assistantes-maternelles, 6 crèches privées, une parentale, deux départementales. Afin de répondre aux demandes des familles, et bien qu’aucune collectivité territoriale n’ait de compétence explicite dans le domaine de la petite enfance, la commune s’est dotée de nombreuses structures municipales dédiées à l’accueil du jeune enfant.
RÉPONDRE AUX BESOINS
Fontenay dispose de 4 crèches collectives (169 places) et de 2 multi-accueil (50 places) qui permettent aux parents de confier leurs petits sur plusieurs jours. La ville est également pourvue d’une halte-garderie (15 places) qui propose des temps d’accueil en demi-journées et de deux crèches familiales avec 13 assistantes maternelles municipales. La commune est aussi réservataire de 9 berceaux dans la crèche privée Fables des Sous-Bois et en disposera de 11 dans celle située à la maison de retraite intercommunale qui ouvrira en mars. « L’objectif est d’offrir aux familles fontenaysiennes des modes d’accueil diversifiés et de qualité », résume Assia Naït-Bahloul, adjointe au maire déléguée à la Petite enfance. L’autre volonté de la municipalité est la création de 100 places supplémentaires. « Deux projets sont à venir: l’ouverture, en 2025, d’une crèche (25 places) dans le périmètre du projet Rabelais. Mais aussi, à l’étude, la reconstruction de celle des Grands-Chemins (60 places) », précise Manuela Dias, directrice générale adjointe au Développement social. En 2023, la commune a comptabilisé 835 demandes en crèches municipales et en totalise 1305 avec celles du département. Jusqu’à présent, les inscriptions se faisaient sur le site du département. Depuis décembre, afin de simplifier les démarches, les habitants qui souhaitent faire une demande en crèche municipale disposent d’un espace dédié sur le site Internet de la ville. (Attention ! pour celles du département, cela reste inchangé). Suite à cette pré-inscription, les parents sont reçus par une professionnelle au Point accueil petite enfance. Ce nouveau rendez-vous, individualisé, permet d’accompagner les familles en identifiant leurs besoins précis en termes de mode de garde, en vue des commissions d’attribution.
UN ACCUEIL DE QUALITÉ
« Nous avons pas mal ramé pour avoir une place. D’abord sur liste d’attente, puis notre fille de 8 mois a pu intégrer les Naclières. C’est loin de chez nous, mais au regard de la qualité d’accueil, nous en avons oublié la distance. Le personnel est compétent, et s’intéresse aussi bien aux enfants qu’aux parents », témoigne une maman. Au sein des crèches, une équipe qualifiée, composée entre autres, d’auxiliaires de puériculture et d’éducatrices de jeunes enfants, accueille les petits de 10 semaines à 3 ans, sur des horaires généralement compris entre 7h et 19h. D’autres agents municipaux comme des infirmières, des médecins, agents techniques ou sociaux, secrétaires, cuisinières, y travaillent également. Chaque structure a son projet pédagogique répondant à des valeurs éducatives communes, et construit en équipe. « La crèche n’est plus un lieu de garde, mais un lieu de vie où le respect des différentes étapes du développement de l’enfant lui permet d’évoluer au sein du collectif. Encore aujourd’hui, la représentation des métiers de la petite enfance tourne autour de pratiques techniques, telles que donner un biberon ou changer des couches, mais il s’y passe des choses essentielles autour de la relation enfants, professionnelles, parents. Dans ces lieux, se jouent les premiers liens de socialisation », souligne Corinne Danek directrice de la Petite enfance.
PÉNURIE DE PERSONNEL
Actuellement le secteur subit une crise nationale aux multiples facteurs. « Ce métier n’attire plus, tant l’évaluation comptable de l’activité prend le pas sur le reste. Les écoles de formation des métiers de la petite enfance ferment. De nombreux départs en retraite n’ont pas pu être remplacés, et on peine à faire venir les professionnelles qui ont du mal à se loger sur la ville et aux alentours », admet Mme Danek. Même constat pour Charlotte Malek, qui coordonne les crèches sur la ville, comme sa collègue, elle tire la sonnette d’alarme : « C’est un métier passionnant, mais épuisant qui nécessite un engagement de soi et où le corps est fortement sollicité, impliquant une usure professionnelle précoce. De plus, les conditions de travail se sont dégradées pour plusieurs raisons: la pénurie de personnel, les baisses des dotations de l’État, la pression du taux d’occupation qui ne laisse plus le temps à la réflexion. On a l’impression de régresser! » Un rapport alarmant de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), sur le secteur de la petite enfance est sorti en avril dernier. Selon un communiqué de la CGT, il « fait état de nombreux témoignages qui pourraient renvoyer à des situations de maltraitance. » Le syndicat dénonce une dégradation importante de la qualité d’accueil des enfants et l’aggravation des conditions de travail pour les professionnelles. « Afin de répondre au manque de personnel, la ville a revalorisé leur régime indemnitaire, et finance des formations diplômantes. On essaie d’être attractif, malheureusement nous n’avons aucun moyen de les retenir. Actuellement elles peuvent trouver du travail n’importe où! », reconnait Mme Dias. Cela a pour conséquence, des sections fermées dans les crèches municipales. « Nous sommes à environ 67 berceaux gelés faute d’agents. Il y a 21 postes vacants d’où ces fermetures », se désole Mme Malek, qui pour autant ne désespère pas : « Nous puisons dans nos rapports avec les enfants car cela reste gratifiant d’être à leur contact. C’est valorisant d’assister à leur évolution, et savoir que nous y avons contribué. Dans les crèches, les professionnelles accompagnent et soutiennent de nombreuses familles, notamment des mères solos. Dans une actualité parfois difficile, il y a dans ces lieux beaucoup d’humanité! »
Inscription en crèche départementale : https://creche.valdemarne.fr/maelisportail/module/home/
Inscription en crèche municipale : www.fontenay.fr/espace-petite-enfance
Service Petite Enfance à Fontenay-sous-Bois
