
Le travail de Maïtô cherche à traduire la théâtralité du monde qui nous entoure. La nature et ses paysages, les arbres en particulier, la force des éléments, mais aussi la vie quotidienne et les gens, sont les acteurs de ce jeu. La toile et le papier deviennent une scène de théâtre, un plateau de cinéma où se joue une dramaturgie orchestrée. Nourrie par la lumière de Turner et la fougue picturale de Delacroix, Maïtô s’imprègne également des couleurs et de la poésie du peintre contemporain Chu Teh-Chun. Influencée par le cinéma et les films d’animation, elle explore un art du cadrage, du contraste et de la couleur au service de la narration. Son travail s’inspire du réel ou du vécu pour tendre vers un imaginaire fantasmé. La lumière, la ligne juste et épurée traduisent la profondeur de l’espace et l’émotion de la scène. Les couleurs, tantôt franches, tantôt sourdes, dans des palettes restreintes, révèlent l’essence même du jeu. Maïtô ouvre un dialogue avec la toile et la matière, utilise les accidents de la peinture à l’huile ou de l’encre pour faire jaillir des paysages et des formes nouvelles. Ses dessins au pastel mordent dans la couleur, quand ceux au crayon sculptent la lumière et la matière. Face à ses œuvres, le spectateur est happé par des lumières aux gammes colorées intenses qui le transportent dans une pensée positive.